Transition sexuelle: besoin ou provocation? Notes et réflexion libres sur la conférence d’Abigail Schrier.
Explosion du phénomène de transition sexuelle chez les enfants : le gender continue à faire des dégâts. Abigail Shrier, jeune journaliste américaine propose une bataille culturelle contre cette destruction programmée de la société. Nous avons écouté sa conférence et avons noté les principales idées.
Qu’est-ce que c’est que cette nouveauté : la dysphorie de genre ? ? La dysphorie de genre est très rare (0,01% pop, majoritairement chez les hommes, 1 sur 10 000). Elle commence entre 2 et 4 ans. Le petit garçon insiste : je suis une fille, il se sent mal dans son corps et c’est très douloureux.
Savez-vous que 300 cliniques de transition sexuelle pédiatrique ont ouvert depuis 2007 ?
Savez-vous qu’une association comme le Planning familial donne aux enfants de la testostérone sans ordonnance ni l’accord de leurs parents ?
On peut différencier trois cas de dysphorie de genre : la classique, la contagieuse, la militante.
La dysphorie classique
La dysphorie de genre traditionnelle -dont on parle depuis une centaine d’années- commence dans la petite enfance et a toujours été, dans une très large majorité, ressentie par des garçons.
Auparavant les petits garçons dysphoriques de genre grandissaient sans changer leur prénom (transition sociale), et plus de 70% dépassaient la DG par eux-mêmes. Adultes, la plupart deviennent homosexuels, ou sont appelés transsexuels, mais ne prétendent pas être vraiment des femmes. Ils se sentent juste plus à l’aise en se présentant comme des femmes. Pour beaucoup cela entraine intervention hormonale et chirurgie. Ils disent parfois que cela leur apporte une certaine paix. Emplois stables et vie productive généralement.
Mais maintenant lorsqu’un enfant ne semble pas parfaitement Fille ou Garçon, on dit : « C’est un enfant trans ». On l’emmène chez le médecin. Les médecins acceptent immédiatement l’auto diagnostic du patient et pratiquent presque tous des « soins alternatifs ». Il n’y a aucun questionnement. Thérapeutes, pédiatres ne font qu’encourager. A l’école, on les encourage aussi à se présenter avec leur nouveau prénom…
Avec le changement de prénom, on donne des bloqueurs de puberté qui agissent sur l’hypophyse. Ex : le Lupran, utilisé pour la castration des délinquants sexuels. Il faut savoir qu’arrêter le développement de la puberté chez un patient sain n’est pas approuvé par la FDA.
Aucune étude à long terme n’indique que les bloqueurs de puberté guérissent les suicidaires ou même qu’ils produisent de meilleurs résultats en matière de santé mentale. Il n’y a pas de bonne étude qui montre qu’ils sont sans danger pour cette population à long terme ni qu’ils sont réversibles (grand débat en ce moment).
Les bloqueurs de puberté empêchent les caractéristiques sexuelles secondaires, la maturation sexuelle et le développement osseux de se produire. C’est pourquoi les médecins n’aiment pas mettre un enfant sous traitement anti puberté pendant plus de deux ans. D’après les études près de 100 % des enfants qui reçoivent des bloqueurs de puberté passent ensuite aux hormones sexuelles croisées comme la testostérone. Les organes sexuels n’atteignent jamais leur maturité adulte, entrainant dysfonctionnement sexuel permanent et infertilité potentielle.
La puberté semble souvent avoir aidé les enfants à surmonter leur DG mais il n’y a aucun moyen de le prédire. L’argument avancé en faveur du traitement est que ces enfants ne peuvent pas attendre, » c’est traumatisant de laisser un enfant traverser la puberté du sexe auquel il ne souhaite pas appartenir » Le taux de suicide chez les jeunes trans identifiés et les adultes trans est très élevé. On ne peut pas ignorer ce problème.
La dysphorie de contagion
Jusqu’ici les petites filles n’étaient pratiquement pas atteintes par le DGA mais au cours de la dernière décennie, à cause en grande partie des médias sociaux, un nouveau groupe de population a été atteint par ce phénomène de dysphorie de genre, ou DG : les adolescentes.
Avant 2007 il n’y avait aucune littérature scientifique sur la dysphorie de genre des adolescentes. C’est ce qu’on a appelé « dysphorie de genre à apparition rapide ».
Ces adolescentes n’ont présenté aucune dysphorie de genre dans l’enfance. Leur nombre a augmenté de façon spectaculaire aux États-Unis et dans tout l’Ouest : plus de 4400 % d’augmentation du nombre d’adolescentes qui se présentent pour un traitement de genre à la clinique nationale du genre du Royaume-Uni par exemple. C’est maintenant le plus grand groupe qui se présente et il s’agit d’une contagion sociale.
De plus en plus d’adolescentes partagent et diffusent leur souffrance. Anorexie et la boulimie se propagent de la même façon. Nous sommes face à une crise de santé mentale avec de l’anxiété, des automutilations, des dépressions clinique. Beaucoup de filles détestent leur corps à l’adolescence et dans l’environnement scolaire actuel, et se déclarer trans, c’est la popularité immédiate avec bien sûr la délicieuse tentation de choquer maman. Les influenceurs trans dans les médias sociaux s’empressent de convaincre les adolescentes en difficulté à s’identifier comme trans et à commencer la prise de testostérone qui résoudra tous leurs problèmes. C’est une vraie contagion sociale, même dans les meilleures écoles où 20 à 30 % des filles se disent trans. Il n’y a pas d’autre explication raisonnable que le phénomène social.
Ces adolescentes souffrent ou ont souffert à un moment donné d’un trouble de l’alimentation, ou bien elles ont été excisées ou ont reçu un diagnostique de morbidité grave de santé mentale. Et maintenant l’auto-diagnostic est autorisé.
Keira Bell, qui a effectué une transition à 15 ans s ‘est rendu compte que son problème n’était pas la DG. Elle a intenté un procès et elle a gagné !
Aux USA, on considère ce problème comme politique plus que social, on le rejette comme une préoccupation des conservateurs. C’est un scandale médical.
La dysphorie militante
Les militants exploitent notre confusion et notre sympathie pour envahir les espaces de protection des femmes et détruire le sport féminin.
Les militants ne sont pas forcément eux-mêmes DG mais ils sont plein d’énergie et ne veulent plus de la distinction biologique entre les hommes et les femmes. Ils semblent gagner. Ils promeuvent des lois dangereuses comme l’Equality Act actuellement devant le Sénat des États-Unis qui rendrait impossible la distinction entre les hommes et les femmes biologiques. Et cela reposerait uniquement sur l’auto identification. Tout ce qu’un criminel masculin violent doit faire est d’annoncer ses nouveaux prénoms et identité, et il devient éligible pour être transféré dans une prison pour femmes. En Californie et dans l’État de Washington.
Et comme vous pouvez l’imaginer des centaines de prisonniers biologiques de sexe masculin ont déjà fait une demande de transfert. Pour eux il ne suffit pas de créer une salle de bain unisexe, et de préserver une pièce pour les femmes. Il ne suffit pas d’avoir une catégorie dédiée aux athlètes trans identifiés qui ne souhaitent pas être stigmatisés et veulent réserver l’équipe féminine aux filles biologiques. Et il ne suffit pas de garder une zone de sécurité séparée dans une prison pour les hommes biologiques identifiés trans qui pourraient être à risque dans une prison pour homme. Non ils travaillent à abolir tous les espaces réservés aux femmes. Ils veulent que tous les hommes puissent s’identifier eux-mêmes et ils veulent le faire maintenant.
Ces trois groupes sont donc très différents. Vous avez les jeunes enfants dont certains souffrent de DG. Vous avez les adolescentes dont la plupart sont prises dans une contagion sociale. Et vous avez les militants qui utilisent les deux autres groupes pour attaquer les femmes et faire avancer leur objectif de chaos et de bouleversement social.
Le déploiement de l’idéologie de genre trempée dans le mensonge
Ce qu’ils ont en commun n’a rien à voir avec une véritable DG, c’est le déploiement de l’idéologie de genre, trempée dans le mensonge. Mensonges sur les risques des traitements administrés aux jeunes enfants à la fois pour minimiser les dangers très réels et pour exagérer les bienfaits. Mensonges sur les chercheurs et les journalistes qui ont tenté de rendre compte de la contagion sociale chez les adolescents afin de discréditer cette hypothèse et d’étouffer la vérité. Mensonges sur les dangers inhérents à l’éradication des espaces de protection et sur la protection des droits des femmes. Tout cela sous le prétexte exagéré de sauver une communauté du suicide.
La façon de penser propre à l’idéologie du genre est sœur de la théorie critique de la race. La théorie critique de la race va dans les écoles pour convaincre les enfants blancs qu’ils portent le péché originel de leur couleur de peau. L’idéologie du genre va dans ces mêmes écoles et dit aux enfants de la maternelle – eh oui ils le font dans tout le système scolaire public de Californie à partir de la maternelle – dit donc aux enfants d’âge préscolaire qu’il existe un grand nombre de genres. Et même si quelqu’un a deviné à la naissance que vous étiez un garçon ou une fille, vous seul connaissez votre vrai sexe.
La théorie critique de la race postule que la race est la caractéristique la plus importante de toute personne. Les blancs existants déjà dans un état de privilège racial ne seraient pas en mesure de participer à une grande variété de discussions sur notre démocratie.
L’idéologie du genre dit aux femmes, qu’elle appelle les femmes « cis », qu’elles n’ont pas droit d’avoir peur ou d’éprouver un sentiment d’injustice si les hommes biologiques envahissent leur espace protecteur et réclament leurs trophées, leurs records et leurs bourses. En fait les femmes et les filles ne peuvent même pas utiliser de mots pour décrire leurs problèmes car appeler une femme trans biologique un homme est un acte de fanatisme transphobe.
La corruption du savoir et de la science
Ces deux dogmes odieux et mensongers ont corrompu nos écoles, nos universités, nos journaux et magazines, les organisations d’accréditation médicale, l’American Academy of Pediatrics, l’American Medical Association, etc. et même nos revues scientifiques. Par exemple il y a environ huit mois j’ai été contactée par un membre d’une Association nationale de journalistes. Quelqu’un qui avait parlé de mon livre sans l’avoir lu, avait été exclu de cette association! J’ai entendu le même discours d’endocrinologues, psychiatres, pédiatres et de chercheurs scientifiques qui écrivent sur la question. S’ils soulignent les risques des interventions sexo-spécifiques, ils doivent lutter pour que leurs recherches soient publiées dans les revues, et très souvent l’éditeur qui soutient ces interventions critique leurs études.
.Il y a maintenant des phalanges de jeunes médecins, dont beaucoup en pédiatrie ou pédopsychiatrie, qui croient que leur travail principal est la justice sociale. Et ils ne le cachent pas. L’hôpital peut être le plus prestigieux des Etats-Unis, à Boston, a récemment annoncé qu’il offrirait des soins préférentiels aux patients en fonction de leur race.
Et sur les questions de genre, on observe un engouement massif pour des traitements de transition prodigués aux jeunes par des médecins qui font preuve de complaisance inexcusable sur les risques de ces traitements. Le Washington Post la semaine dernière a cité certains médecins affirmant que les bloqueurs de puberté sont entièrement réversibles. Ils ne le sont certainement pas. Ni psychologiquement ni physiquement. Nous n’avons tout simplement pas encore les données.
Vous voyez donc cette corruption étonnamment rapide de la médecine et de la science. Et c’est un symptôme d’une plus grande corruption encore de la société américaine.
Maintenant il y a quelque chose que je veux dire : les adultes transgenres sont parmi les personnes les plus gentilles et les plus sobres que j’ai rencontrées dans mon travail de journaliste. Ils ont de bons emplois ils ont des associations stables et ils mènent une vie admirable et productive. Ils n’ont absolument aucune envie de faire du mal aux femmes ou de pousser massivement leurs enfants à la transition. Les militants ne les représentent pas. J’ai rencontré des personnes TG adultes qui semblent avoir été aidées par la transition.
Je ne mens jamais.
La croyance en la liberté impose de permettre aux adultes de prendre les décisions importantes concernant leur vie. « Vous êtes libre » signifie que vous pouvez changer de religion, vous pouvez changer de nom, vous pouvez prendre un travail dangereux, vous pouvez choisir de subir une chirurgie de changement de sexe. À chaque fois que je suis en conversation avec un adulte transgenre j’utilise le prénom choisi. Mais je ne mens jamais. Donc je ne dis jamais et je ne dirai jamais que les femmes trans sont des femmes. C’est un mensonge dangereux. C’est un mensonge qui lorsqu’il est promu en public entraîne des conséquences injustes et même dangereuses pour les filles et les femmes.
Le mensonge public (le déni de réalité) a des conséquences : effacement des espaces de protection des femmes et destruction de l’athlétisme des femmes et des filles. Les militants qui veulent nous faire mentir par courtoisie ont tort. Le mensonge, c’est l’abandon lâche du bien-être des femmes. Un sacrifice aux dieux du « woke ». C’est mal. Dans la sphère publique le mensonge est mauvais. Cela nuit à notre capacité à communiquer, à nous comprendre. Et cela rend impossible toute objection face à l’injustice et à la cruauté.
Si je dis qu’une fille trans n’est vraiment qu’une sorte de fille, il n’y a aucune raison de s’opposer à la victoire d’un garçon de 17 ans qui a facilement battu toutes les filles de l’équipe d’athlétisme…
Maintenant on me demande souvent pourquoi les activistes trans font ça ? Pourquoi une enseignante dirait à sa classe d’enfants de maternelle qu’eux seuls connaissent leur vrai sexe ? Quel intérêt de dire aux petits garçons qu’ils pourraient vraiment être des filles et le contraire. Le plus gros indice que j’ai eu comme réponse m’a été donné par les dé transitionneurs, c’est à dire les jeunes femmes qui ont subi une transition qu’elles ont ensuite regrettée.
Le but est de semer le chaos.
Encore et encore ils m’ont dit que pendant leur transition ils étaient en colère, ils étaient déprimés et politiquement radicaux. Ils se coupent très souvent leur famille. Ils ont été encadrés par des influenceurs transgenre en ligne. Et ils se sont précipités vers leur nouvelle famille de paillettes. Vous verrez souvent des personnes de sexe ambigu dans les rangs d’Antifas ou lors de rassemblements de Black Lives Matter. S’étant retournés contre leur famille d’origine, ils sont une proie facile pour ceux qui recrutent des révolutionnaires.
En d’autres termes le but est de semer le chaos. Tout comme le but de la théorie critique de la race et de monter le peuple américain les uns contre les autres, le but de l’idéologie du genre est d’arrêter la formation de familles stables, les éléments constitutifs de la vie américaine.
Ce n’est pas l’objectif de tous les adultes transgenres, mais c’est l’objectif de l’idéologie du genre et du mouvement transgenre, à savoir la création d’une nouvelle classe de victimes désireuses de rejoindre la révolution.
Alors que faisons-nous à ce sujet ? Comment repousser l’assaut de l’idéologie du genre ?
La bataille culturelle est commencée.
Premièrement nous devons nous opposer à l’endoctrinement des enfants dans l’idéologie du genre. Il n’y a absolument aucune bonne raison à cela. Et ça fait vraiment du mal. Vous pouvez absolument insister pour que tous les enfants se traitent mutuellement avec bienveillance sans endoctriner une génération entière dans la confusion des genres.
Deuxièmement en public nous devons parler et dire la vérité. Toujours, où que nous nous trouvions, quoi que nous fassions nous devons refuser de réciter les mensonges.
Je distingue clairement par exemple entre les américains transgenres dont beaucoup sont merveilleux, et un mouvement idéologique qui cherche à déformer nos enfants et à détruire nos familles.
C’est un mouvement qui retourne nos enfants contre eux-mêmes. Il n’y a pas de plus grand mal, pas de plus grande horreur pour un parent, il n’y a pas de moyen plus rapide de mettre l’Amérique à genoux qu’en incitant nos enfants à causer des dommages irréversibles à eux-mêmes.
Les gens qui ont imposé cette idéologie ont une grande longueur d’avance sur nous, peut-être d’une décennie. Mais ils ont réveillé un géant endormi. Le succès de mon livre, le fait que j’ai été invitée à vous parler aujourd’hui et les législateurs des états qui débattent maintenant de ces questions témoignent qu’une bataille culturelle est enfin commencée. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre. Ce sont nos enfants et petits-enfants. Notre avenir dépend littéralement de notre victoire.
Hillsdale College 2021
Notes et réflexion libres sur la conférence d’Abigail Schrier.