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A Genève : anniversaire de l’année de la famille et de la Convention des droits de l’enfant.

 

24 Novembre 2014 : une représentante de Femina Europa a participé à la Conférence de haut niveau organisée à Genève par le Forum des ONG catholiques et la représentation du Saint-Siège auprès des Nations Unies pour le 20ème anniversaire de l’année de la famille et le 25ème de la Convention sur les droits des enfants.  Le but était de montrer concrètement comment la famille est source de force et de sécurité, ainsi que de résilience, dans le monde actuel.

Le panel des intervenants était composé  de représentants de la société civile, ONG présentes à Genève auprès des Nations Unies comme entre autres, le Bureau international catholique de l’enfance, New Humanity, OIDEL, Ordre de Malte, des représentants du Saint Siège, Msgr Tomasi et Msrg Vitillo, de chercheurs et d’experts en économie, psychologie, sciences politiques, et de personnes de terrain : Caritas Genève,  familles d’accueil de la Communauté Papa Giovanni XXIII, Département des migrations américain, ONG présentes en zones de guerre.

Les différentes interventions ont fait ressortir le fait que la famille n’est pas une affaire privée mais bien sociale, et un facteur de richesse des nations trop peu pris en compte. C’est la famille qui est le premier éducateur des enfants et elle joue aussi un rôle éminent comme source essentielle de solidarité dans la société.  Pour aller plus loin, elle est le premier éducateur de l’amour et une école d’humanité.

Malheureusement, depuis de nombreuses années, les familles sont fragilisées car les liens entre les membres de la famille ont été grignotés par une individualisation de la société qui est passée du relationnel au transactionnel. Face à la crise actuelle, il faut retrouver les solidarités familiales et la famille doit primer sur l’Etat, avec le principe de subsidiarité.  L’Etat doit venir soutenir les familles, pas les remplacer. Toute politique devrait être jaugée selon des études d’impact sur la famille. La crise elle-même montre que l’individualisme n’est pas soutenable pour la société.

 

Pour donner de l’élan à la reconnaissance du rôle essentiel de la famille dans la société il faut créer des outils de mesure sur les impacts fiscaux, économiques, et autres, de la non-famille, mais aussi redéfinir la position centrale de la famille de façon anthropologique, c’est à dire naturelle.  Il faut aussi que les droits des parents soient ré-affirmés, en particulier celui de choisir l’éducation de leurs enfants et ce sans impact financier pour eux. Même si beaucoup de textes juridiques garantissent ce droit, la réalité est tout autre et une nouvelle gouvernance doit se mettre en place.

 

Le témoignage du responsable général de la communauté Papa Giovanni XXII sur les maisons de cette communauté était très beau et allait dans ce sens. L’humanisme chrétien se retrouve dans le personnalisme communautaire. Les maisons de la communauté sont de vraies familles basées sur l’amour et la relation, et où les plus faibles sont valorisés, handicapés notamment. Dans le même sens, les études montrent que la famille est un tuteur de résilience pour les enfants en situation de guerre et déplacement forcé.  Il faut, même dans les cas difficiles, faire confiance aux familles en les aidant mais sans se substituer à elles.

 

La conclusion a porté sur l’actuelle marginalisation de la famille remplacée par l’Etat dans de nombreux domaines. Cette évolution a entraîné une fragilisation des relations familiales et une pauvreté accrue des individus. Les nouvelles politiques doivent donc viser la stabilité et l’empowerment de la famille. Elles doivent se baser sur une mesure objective, métrique, du rôle de la famille dans la société, par la création d’un indicateur, et venir en soutien des familles mises à mal par la post-modernité dans nos sociétés.

 

En conclusion, il faudrait tout simplement respecter les deux piliers de la doctrine sociale de l’Eglise : solidarité et subsidiarité.

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