Newsletter novembre 2008 Reviewed by Momizat on . Chers amis, Dieu est mort, Karl Marx est mort et moi je ne me sens pas très bien ! (Woody Allen) Nous avons entendu cette phrase lors de la journée organisée au Chers amis, Dieu est mort, Karl Marx est mort et moi je ne me sens pas très bien ! (Woody Allen) Nous avons entendu cette phrase lors de la journée organisée au Rating:
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Newsletter novembre 2008

Chers amis,

Dieu est mort, Karl Marx est mort et moi je ne me sens pas très bien ! (Woody Allen)

Nous avons entendu cette phrase lors de la journée organisée aux Bernardins par la Ministre Christine Boutin, le vendredi 10 Octobre dernier, sur le thème : « Chrétiens : de l’audace pour la politique. Perspectives européennes. » Au-delà de la boutade, nous devons bien admettre que tout ne va pas pour le mieux dans le monde. Notre réflexion est de plus en plus nécessaire. D’ailleurs, Femina Europa a toujours beaucoup d’enthousiasme et de projets !

Deux représentantes de FE ont assisté au CNRS le 3 Octobre dernier au débat sur « Gender mainstreaming : de l’égalité des sexes à la diversité ». Vous en lirez le compte-rendu ci-dessous.

Femina Europa était également représentée au colloque « Hommes : état des lieux » organisé à Bruxelles le 17 octobre, après Genève en 2003 et Montréal en 2005. C’est très encourageant de savoir que bien des hommes partagent notre point de vue sur la reconnaissance et le respect de la différence homme/femme dans un souci de complémentarité. Vous découvrirez ces « nouveaux » hommes en lisant le compte-rendu ci-dessous.

Revenons aux Bernardins, pour vous dire comme cette journée fut riche de rencontres, de réflexions, et d’espoir. FEMINA EUROPA y a retrouvé des associations telles que CARE, UNION POUR LA VIE et WORLD YOUTH ALLIANCE ainsi que plusieurs députés européens très dynamiques (Miroslav Micolasik Slovaquie, Gay Mitchell Irlande, Hans-Gërt Pottering, Allemagne, président du parlement européen). Tous nous ont recommandé de nous manifester auprès de nos députés avant les prochaines élections européennes du 7 Juin 2009. Il faut les inciter à se positionner sur les questions qui nous préoccupent.

Le 60° anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme en décembre 2008 va donner lieu à des manifestations nombreuses et doit être l’occasion pour nous de réaffirmer nos valeurs, dans la pleine connaissance de notre histoire.

Une commémoration internationale a déjà eu lieu à Bratislava, les 25 et 26 octobre à l’initiative de Mme Zaborska, député européenne tchèque, présidente de la Commission FEMM, avec laquelle Femina Europa a des liens privilégiés. Vous lirez ci-joint ses propositions de révision de certains des articles de la DUDH.

Une attention toute particulière doit être consacrée aux articles relatifs à la vie, à la famille et à la liberté de conscience (art .3, 16, 18, 25, 26).

Nous vous signalons qu’à l’initiative de C- FAM (Catholic family and human rights institute), avec qui nous sommes en lien régulier, circule en ce moment sur la toile une pétition que nous vous encourageons à signer afin que le respect de la vie soit toujours bien protégé par les droits de l’homme.

http://www.c-fam.org/publications/id.98/default.asp .

Promouvoir la véritable identité et le développement intégral de la femme en coresponsabilité, complémentarité et réciprocité avec l’homme, dénoncer l’image réductrice et négative de l’homme et de la femme véhiculée par le féminisme radical, sensibiliser aux dangers de l’idéologie du gender ayant pour objet la déconstruction volontaire de l’ordre naturel au profit d’une nouvelle dictature culturelle et sociale pour régir le monde : les objectifs de FEMINA EUROPA sont toujours d’actualité !

Avec toute notre amitié, nous vous souhaitons bonne lecture !

Vous souhaitez soutenir l’action de Femina Europa

Merci d’adresser vos dons par chèque à l’ordre de Femina Europa à l’adresse suivante :

Gender mainstreaming : de l’égalité des sexes à la diversité ?

CNRS-Paris, le 3 octobre 2008

Tel est le titre du n° 44 des « Cahiers du Genre », publication du CNRS, parue en avril 2008.

L’objectif de ce débat était de commenter cette publication et de « mettre en regard et d’activer les liens entre les polémiques théoriques féministes autour de la notion de Gender mainstreaming* et ses déclinaisons concrètes ».

Les intervenantes étaient des femmes radicales féministes, professeures ou thésardes, syndicalistes, politiques de gauche, ou représentantes d’associations, très acquises à la théorie du Gender mainstreaming, de même que la majorité du public.

Le Gender mainstreaming, traduit maladroitement en français par « approche intégrée de l’égalité » a pour ambition de faire prendre en compte la perspective de l’égalité des sexes dans l’ensemble des politiques et des dispositifs publics.

Or il semble que ce concept soit plus un outil bureaucratique porté par des acteurs institutionnels que par la société civile. C’est en effet ce qui ressort des débats entendus ce jour-là. D’un côté, à la tribune, les chercheuses fondamentalistes, promouvant ce « concept-méthode », de l’autre, dans le public, les représentantes d’associations féministes trouvant l’idéologie déconnectée de la réalité, allant même jusqu’à quitter la salle. Toutes ces femmes n’ont pas automatiquement une légitimité politique ou représentative, mais elles ont une forte influence et les moyens financiers de cette influence. On nous les présente d’ailleurs toujours comme les seuls experts.

Elles ont d’ailleurs mis en garde contre la dilution du principe et de l’objectif d’égalité des sexes dans les politiques d’égalité des chances pour tous. Elles ont constaté, pour le regretter, un glissement du centre d’intérêt des politiques vers les discriminations en général. Le concept de mainstream est utilisé maintenant pour d’autres sources d’inégalités qui ont trouvé leur place sur l’agenda politique (origine ethnique, handicap, orientation sexuelle …). L’intégration de l’égalité pour tous tend à remplacer l’intégration de l’égalité des sexes. Ce qui fut confirmé par Martine Lévy, vice-présidente du LEF (Lobby européen des femmes, très puissant au niveau des instances européennes) présente à la tribune. L’Union européenne serait en train de « noyer » la discrimination sexuelle dans la notion de discrimination sociale, et l’égalité des sexes dans la diversité. Les politiques montreraient, de plus, une certaine lassitude vis-à-vis des revendications féministes et préfèreraient maintenant s’intéresser à d’autres groupes discriminés. Martine Lévy a d’ailleurs déclaré que le LEF devait être opportuniste pour faire avancer ses idées.

Le défi qui se présente aujourd’hui aux féministes est de faire face à la concurrence !

*Gender Mainstreaming is a globally accepted strategy for promoting gender equality. Mainstreaming is not an end in itself but a strategy, an approach, a means to achieve the goal of gender equality. Mainstreaming involves ensuring that gender perspectives and attention to the goal of gender equality are central to all activities – policy development, research, advocacy/dialogue, legislation, resource allocation, and planning, implementation and monitoring of programmes and projects.

Congrès « Hommes : état des lieux »

Bruxelles 17-18 octobre 2008

Qui sont les hommes aujourd’hui ?

Quelle est leur place dans la société, dans la famille, dans le couple ? L a condition masculine a évolué. Les étiquettes d’hier ne tiennent plus. Quelles sont les questions et les défis qui se posent aux hommes aujourd’hui ? L’image des hommes est-elle un cliché, un raccourci ou est-elle ajustée ? On part très souvent de l’a priori que les hommes sont puissants, résistants, inoxydables ou à l’inverse abuseurs, voire violents, et fainéants dans les soins du ménage et des enfants.

Les revendications féministes ont induit des changements profonds dans la société. Comment l’homme peut-il s’ajuster et ne pas s’imposer dans un machisme primaire ou une féminisation outrancière ? Comment en finir avec une certaine guerre des sexes ?

Voilà quelques questions auxquelles les intervenants de ce Congrès, sociologues, psychologues, sexologues, gens de théâtre ou simples citoyens ordinaires, ont cherché à répondre durant ces 2 jours.

Femina Europa était présente, heureuse de partager des valeurs communes avec des groupes spécifiquement masculins.

Se créer de nouveaux repères avec ses pairs

C’est ce que vise l’association belge « Relais hommes » qui organise des groupes de paroles pour les hommes.

Pour son président, Olivier Nyssens, il faut faire évoluer la condition masculine dans la société dans un esprit d’égalité des chances et de développement durable. Le féminisme s’est fait sans les hommes. Les hommes doivent se prendre en charge, assumer leur propre place, pour pouvoir partager des idéaux avec les femmes.

La dimension de genre a aussi un pôle masculin

Yvon Dallaire, psychologue et sexologue canadien, dénonce les nombreuses injustices qui proviennent du simple fait d’être un homme : c’est ce qu’il appelle la « discrimination systémique ».

Il cite par exemple, lors des divorces, la garde des enfants le plus souvent confiée à la mère, les fausses allégations qui se multiplient vis-à-vis des pères dont la tendresse naturelle est de plus en plus suspecte, les pensions alimentaires majoritairement versées par les hommes, le sexisme anti-homme dans les médias, jusqu’aux fonds investis dans le domaine de la santé (beaucoup moins pour le cancer de la prostate que pour celui du sein, par exemple, alors qu’ils touchent l’un et l’autre autant de personnes).

La condition masculine doit recevoir un traitement plus favorable de la part des décideurs. Il faut reconnaître la vraie nature de l’homme et son droit à être différent d’une femme, sans avoir à se justifier.

Yvon Dallaire prône l’égalité des sexes à tout point de vue, ce qui ne veut pas dire égalitarisme. Il faut viser à un équilibre, à la complémentarité. Hominisme + Féminisme = Humanisme

Du mâle dominant au père contesté, existe-t-il d’autres voies ?

C’est ce que cherche Jean Gabard, enseignant et auteur de plusieurs livres sur le sujet*. Ce professeur d’histoire avoue que ses convictions libertaires s’étaient trouvées profondément « chahutées » et remises en cause au contact de ses élèves, en manque criant de repères. Ce qui le poussa à se pencher sur la question.

La société patriarcale a montré ses limites, mais la vie des hommes modernes n’est pas facile. La dénégation de la différence des sexes au nom de l’égalité renvoie les hommes à leur infériorité. On oublie les différences de la structuration du psychisme garçon/fille : les conséquences sur les enfants sont désastreuses. Ils sont incapables de se structurer.

L’homme qui devrait être réconcilié est en fait un macho hors la loi. Il faut assumer la différence des sexes.

Au nom de la nécessaire émancipation de la femme et de la juste lutte contre l’oppression qui fait d’elle dans certains pays un sujet de condition inférieure, le féminisme en vient à nier la différence des sexes et à diaboliser l’homme comme devenu inutile.

L’auteur invite les hommes et les femmes à ne pas s’enliser dans un manichéisme stérile mais à sortir de la confusion et des illusions pour inventer ensemble un projet adulte.

Les hommes et les responsabilités familiales

Pour Ghislaine Julemont, sociologue, il faut rendre l’homme à l’enfant et promouvoir la « familiarisation » de l’homme.

L’égalité de l’homme et de la femme est faite de droits et de devoirs. La culture détermine les rôles masculins et féminins à l’intérieur de la famille.

Il faut reconnaître l’utilité sociale du travail familial, lui associer des droits sociaux et l’intégrer dans le parcours professionnel.

Il faut reformuler les politiques de conciliation vie professionnelle/vie privée en intégrant non seulement les problèmes des femmes mais aussi ceux des hommes.

Il faut respecter le caractère privé de la cellule familiale et des choix qui peuvent y être faits : l’état ne doit pas intervenir par la contrainte. Le choix final reste au couple, mais doit pouvoir se prendre dans des conditions d’égalité homme/femme. L’état doit en être le garant, sans ingérence.

La mixité scolaire : une mort programmée ?

Michel Fize, sociologue au CNRS, remarque que l’égalité entre les filles et les garçons n’est pas venue, comme attendu, avec la mixité scolaire. L’émulation se fait le plus souvent au détriment des garçons qui sont plus nombreux en décrochage scolaire.

Tout n’est peut être pas à mettre au compte de la mixité : les programmes et les méthodes d’enseignement conviendraient plus aux filles, et surtout le corps enseignant est très largement féminisé, ce qui ne serait pas sans conséquences pour les garçons.

Sans remettre en cause complètement la mixité, il préconise des « temps de respiration », c’est-à-dire des moments « non mixtes » pour certains enseignements.

En conclusion

La tenue d’un tel congrès, et son succès, montre à quel point la théorie du Gender a réellement déconstruit les relations naturelles homme/femme.

De plus, l’ambiance était très sereine, très loin des revendications des « harpies » féministes.

Dans ce contexte, Femina Europa se réjouit de la montée en puissance d’un mouvement hoministe légitime qui reconnaît la différence des sexes et la complémentarité de l’homme et de la femme.

* Jean Gabard – Le féminisme et ses dérives : du mâle dominant au père contesté – les éditions de Paris, 2006 – ISBN 2-84621-078-0

ANNA ZABORSKA AND THE FAMILIOKRATOS COALITION CALLS FOR

CELEBRATION OF THE FAMILY AS THE MAIN PROMOTOR AND

GUARANTOR OF HUMAN RIGHTS

BRATISLAVA 25 OCTOBER 2008 – In the context of the celebration of the 60th anniversary of Universal Declaration of Human Rights, Anna ZÁBORSKÁ, Slovak Member of the European Parliament (KDH), hosted a preparatory meeting in Bratislava under the patronage of Hans-Gert POETTERING (President of the European Parliament), Jacques BARROT (Vice-President of the European Commission) and Andrej DURKOVSKY (Major of Bratislava).

The meeting, commemorating the world’s commitment to life and the family, gathered present and former Prime ministers, Ambassadors, UN delegates, as well as church leaders and NGO representatives, from 18 countries and from 4 continents, and formally adopted the text of an Appeal celebrating the family as the main promoter of human rights which has been signed by millions of families throughout all European countries.

On behalf of the participants, Anna ZÁBORSKÁ MEP presented the Call to the Ambassador of Gabon to the Holy See, S.E: Firmin MBOUTSOU. Gabon will transmit the Appeal to the Secretary General of the United Nations to be circulated to the Permanent Representatives of the UN Member States.

This intercultural meeting co-organised with the Doha International Institute for Family Studies and Development of the Qatar Foundation and co-sponsored by the Latin American Alliance for the Family (Caracas), the Africa Family Life Federation, the Family Research Council (Washington), the European Forum for Human Rights and the Family (FEFA, Brussels) the Sephoris Institute (Paris) and the Ladislas-Hanus-Fellowship (Bratislava), sums up all efforts pursued throughout Europe since the inter-parliamentary forum held in Warsaw on 12 May 2007 hosted by the president of the Polish Senate, then subsequently by NGOs who gathered in Strasbourg on the 10 December 2007 under the familiokratos-coalition which are since collecting signatures for the call in favour respect and dignity of life in the human family. The Call has been supported by millions of families in all European countries and reads as follows:

« We, citizens of UN member states, in this year of the 60th anniversary of the Universal Declaration of Human rights (UDHR), adopted and proclaimed by the UN General Assembly resolution 217 A (III) of 10 December 1948,

Recalling that the UDHR is a common standard of achievement for all peoples and all Nations,

Bearing in mind that Human rights and dignity, freedom, equality, solidarity and justice constitute the spiritual and moral patrimony on which the union of Nations is based,

Stressing that due consideration must be given to

the right to life of every human being, from conception to natural death, each child having the right to be conceived, born and educated within the family, based on marriage between a woman and a man, the family being the natural and fundamental group unit of society,

the right to be educated by his/her parents, who have a prior and fundamental right to choose the kind of education that shall be given to their children.

Therefore, we call upon governmental representatives, politicians, and all other decision-makers to interpret UDHR in the light of the above, in order to respect, promote and reinforce the commitment of their government in the UDHR, mainly by reaffirming that:

Article 3: Everyone has the right to life, liberty and security of person.

Article 16:

1. Men and women of full age, without any limitation due to race, nationality or religion, have the right to marry and to found a family.

3. The family is the natural and fundamental group unit of society and is entitled to protection by society and the State.

Article 25: 2. Motherhood and childhood are entitled to special care and assistance.

Article 26: 3. Parents have a prior right to choose the kind of education that shall be given to their children.

Speaking after the meeting, ZÁBORSKÁ said: « Some may think that the family is a construct of the modern state, charged by government with the feeding and shelter of children – but little else. It is in fact an institution older than any other in our world – it does not have its existence through any legislative act – and it is still the primary unit of our communities and the wider society. »

« The family is where our next generation learn the basic values of right and wrong – values essential for the health of any society. It is where we learn through the example of those who gave us life how to serve those who have need. It is where we learn to give ourselves totally – and to give from the heart. The family is where our basic social relationships are placed in reality, and where we find the deepest needs of the human person satisfied in the praxis of the lived-out expression of our faith. »

« As we come to mark the 60th anniversary of the Universal Declaration of Human Rights, we celebrate the historic role that the family plays in drawing all these themes together and is acknowledged as the ultimate expression of our human dignity – the recognition of which is the bedrock of the UDHR. »

« The family is a cultural anchor universal to all cultures. »

ZÁBORSKÁ concluded: « The family is where we learn that the authentic role of the state is to serve its people; and not to reinvent humanity along the lines of some artificial ideology: the first and last sign of the approach of totalitarianism is the collapse of the family. Finally, we promote the family because it is the primary repository of love in our society, and to paraphrase Lao Tzu two and a half thousand years ago: ‘When Love is gone, there’s always justice; when justice is gone, there’s always force. »

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