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Newsletter octobre 2007

Chers amis,

A la suite de notre dernier courrier (Juin 07) vous avez été nombreux à réagir et à nous soutenir, nous vous en remercions vivement.

L’un des buts de Femina Europa est, en effet, de diffuser au plus grand nombre les informations que nous recueillons auprès des experts et des personnalités engagés dans la gestion de notre société. La conférence que nous avions prévue cet automne avec le professeur Anne-Marie Libert ayant du être reportée à une date ultérieure, vous trouverez ci-après le résumé de l’entretien passionnant qu’elle-même et Mgr Michel Schooyans nous ont accordé avant l’été. Spécialistes reconnus du Gender, leur réflexion ne peut que nous aider à décrypter l’actualité avec un regard plus critique et plus juste. Nous vous invitons à bien lire ce résumé qui sera développé par Madame Libert lors de sa prochaine conférence au cours de laquelle vous pourrez lui poser directement vos question.

Nous avons, dans cette lettre, relevé quelques sujets d’actualité à analyser à travers le prisme du Gender : la polémique sur le test ADN, le projet de loi concernant « l’IVG médicamenteuse » et enfin l’attribution du prix Nobel de la Paix.

Entretien avec Michel Schooyans et Anne-Marie Libert

Parties à quatre membres du bureau de Femina Europa pour Louvain la Neuve, nous avons été accueillies très chaleureusement par Mgr Schooyans (1) et Mme Libert (2) dans leur bureau au sein de l’université.

Notre première question concernait la source de leurs informations. Le travail essentiel de Mme Libert consiste à rechercher, analyser et archiver les documents publiés par l’ONU qui peuvent ne pas rester longtemps sur internet. Une difficulté courante est le manque de traduction de la langue anglaise dans les conférences internationales ou une traduction dans un langage piégé. L’approche se fait toujours de façon très positive et anodine, de manière très pernicieuse.Il existe pourtant un lexique des termes utilisés par l’ONU mais il est peu connu.

Notre conversation s’est vite orientée sur la question du Gender. Mme Libert et Mgr Schooyans insitent sur le phénomène du jeu de miroir lorsque on aborde cette idéologie : un thème en appelle un autre dans une confusion entretenue et déroutante. Ainsi, parler de la pauvreté renvoie par exemple au thème de la maîtrise de la population ou à celui du développement durable.

On observe une genèse dans la formation du concept du Gender. A partir du siècle des Lumières, en passant par la théorie de Malthus ou encore « l’écologisme » actuel, c’est la nature de l’homme qui est blessée.

Pourtant le Gender nie la nature : il y a la un vrai paradoxe

Mgr Schooyans rappelle que les question de vérité n’ont aucune réalité dans le monde d’aujourd’hui et il dénonce la pensée actuelle selon laquelle « l’homme n’est que le produit d’une évolution matérielle, appelé à disparaître. C’est une créature comme une autre, un être sans dignité particulières. On peut le contingenter, comme le gibier dans une chasse ; trop d’hommes, c’est nocif ». C’est une pensée terroriste !

Mme Libert complète en évoquant l’importance prise aujourd’hui par la notion de « terre-mère », Gaïa : « l’homme n’a de réalité qu’en raison de son insertion dans cette terre-mère. Il doit accepter les contraintes qui lui impose un écosystème qui le transcende ». C’est une approche holistique. Tout est dans tout.

L’héritage judéo-chrétien est, dans cette vision, éradiqué, considéré comme nuisible, au profit de la mode New Age et du retour aux cultures authentiques, précolombiennes par exemple.

Dans ce contexte, Mgr Schooyans revient au discours de Ratisbonne qui insistait sur le rôle de la Raison dans la pensée chrétienne « le discours de Ratisbonne insiste sur le rôle de la Raison dans la pensée chrétienne. Cet impact de la tradition intellectuelle amène une valorisation qui montre le juste et l’injuste. Il faut réapprendre aux hommes le jugement, contraire au relativisme ».

Mgr Schooyans et Mme Libert insistent sur l’urgence de la formation des nouvelles générations et encouragent vivement Femina Europa à poursuivre son action et à être présente auprès des jeunes.

A propos des tests ADN

Souvenons-nous de la conférence organisée par Femina Europa en novembre 2006 sur le thème : « Pillule, sexe, ADN, 3 révolutions qui ont bouleversé la famille »

Evelyne Sullerot nous disait « pour parler des liens du sang on dit « la parenté ». Pour parler des liens du sang on dit de plus en plus souvent « la parentalité » sur le modèle du mot « conjugalité » qui, lui aussi décrit un vécu et non pas un état. »

N’est-on pas en plein paradoxe ?

  • D’une part, au travers de nouvelles lois fragilisant toujours davantage la famille, et sous la pression de certains lobbys, la parentalité sociale prend le dessus sur la parenté.
  • D’autres part, la vérité biologique (test ADN) nous ramène à la réalité biologique de la filiation.

Au-delà de la question de l’accueil de l’étranger, l’ADN poursuit sa révolution silencieuse et s’est invité dans le débat sur la famille, qu’on le veuille ou non.

Hypocrisie du projet de loi de Mme Bachelot, ministre de la santé

L’article 47 du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour l’année 2008 prévoit d’autoriser les centres de planification et d’éducation familiale à pratiquer l’interruption volontaire de grossesse par voie chimique. Cette mesure vise à répondre au manque de praticiens et à réduire les dépenses liées à l’IVG.

L’IVG, avant ou après 5 semaines, quel que soi le moyen utilisé, n’est jamais un acte anodin. En plus de la détresse psychologique, les risques de complication médicales existent.

Les femmes sont encore une fois les victimes d’une politique d’économies mensongère. Seule une vraie politique de prévention et l’accompagnement des femmes pourront permettre une diminution du nombre des avortements. Vouloir développer l’avortement chimique a domicile ne peut être considéré comme un progrès pour les femmes.

C’est une nouvelle fois abandonner la femme à la solitude, déresponsabiliser le père alors qu’il faudrait l’encourager à être un vrai partenaire pour la mère.

C’est un véritable déni de la personne humaine

Non, Mme Bachelot, votre projet de loi n’est pas un progrès mais une régression pour la promotion des femmes.

Le prix Nobel de la paix : une escroquerie médiatique ?

Le prix Nobel de la Paix a été décerné conjointement à Al Gore et au panel de l’ONU sur le climat (GIEC) pour les efforts visant à accroître les connaissances sur le changement climatique.

Hisser Al Gore , au même niveau que Mère Térésa et Nelson Mandela, est pour le moins très surprenant. L’attribution du prix Nobel de la Paix à M. Gore arrive après de la sortie de son film militant « une vérité qui dérange » présenté comme documentaire au festival de Cannes 2006.

Notons que l’intégrité de ce film est largement décriée par le monde scientifique, et que la « High court » de Londres (la plus haute juridiction britannique) a ordonné que sa projection soit accompagnées d’un guide étayant les rectifications à apporter aux neuf principales « vérités dérangeantes », parce que non prouvées scientifiquement, lors de la diffusion dans les collèges britanniques.

Quelle relation entre le Nobel de la Paix et le réchauffement climatique ?

Nous voyons là se confirmer une tendance forte de l’écologisme et de son lobbying international. Il est dramatique de constater que le GIEC est lui aussi primé. Il faut savoir que le message catastrophique du GIEC (largement relayé par les médias) n’est que celui des politiciens du GIEC. Les scientifiques de ce groupement ont une vision beaucoup plus nuancée des choses, les modèles de prévision climat étant très imparfaits. Il faut noter, d’ailleurs, que plusieurs scientifiques du GIEC ont démisionné ces dernières années car on leur faisait écrire et/ou dire ce qu’ils ne pensaient pas.

Il n’est donc pas ici question d’une relation entre la Paix dans le monde et le réchauffement climatique, mais bel et bien d’une remise en question des piliers de la civilisation actuelle, comme nous l’explique le président Tchèque -Vaclav Klaus- dans sa réaction contre ce prix Nobel.

Prenons conscience que l’homme, dans cette idéologie, est mis au même niveau que les autres éléments terrestres : animaux, végétaux, minéraux. Il devient actuellement un ennemi de la nature car il est considéré comme son prédateur, son destructeur.

Les idées majoritaires – parce que médiatisées – priment sur le vérité, et cette majorité devient alors source du droit.

Dès 1999, Mgr Schooyans en avait la prémonition : « les nouveaux droits de l’homme ne sont plus reconnus ou déclarés; ils sont négociés ou imposés, marchandés. Ils sont l’expression de la volonté des plus forts. L’homme devra accepter une technocratie supranationale qui forte de ses lumières, dictera aux États ce qu’ils doivent faire et aux individus ce qu’ils doivent penser. »

Les mesures politiques et économiques en matière d’écologie sont bien sur nécessaire et légitimes, mais elles doivent rester subordonnées à la prudence et à la vérité scientifique. Au vu d’autres besoins, bien réels et beaucoup plus urgents comme par exemple l’assainissement des eaux des pays africains, nous sommes dans des délires idéologiques et totalitaires qui coutent très chers.

Notes :

  1. Mgr Michel Schooyans est professeur de Philosophie politique à l’université de Louvain et auteur du livre « la face cachée de l’ONU » édition Fayard 2000.
  2. Anne-Marie Libert, enseignante en philosophie en Belgique, est spécialisée dans les questions relatives à la population. Elle collabore depuis plusieurs années avec M. Schooyans. Elle a publié avec lui un ouvrage retentissant « le terrorisme à visage humain » édition FX de Guilbert, 2006
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