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Rapport Matic au Parlement européen et loi de « bioéthique» en France : ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est la valeur de la vie.

Le rapport Matic a été adopté mercredi 24 juin par 378 voix contre 255 et 42 abstentions. Le groupe ID (Identité et Démocratie, droite nationaliste) a massivement voté contre. Les députés français RN (Groupe ID) et LR (groupe PPE) ont voté contre, à l’exception de Geoffroy Didier, Nadine Morano et Agnès Evren (LR) qui se sont abstenus.

 

Ce rapport portait sur « la situation concernant la santé et les droits génésiques et sexuels dans l’Union, dans le cadre de la santé des femmes »

 

 

Ce rapport portait sur « la situation concernant la santé et les droits génésiques et sexuels dans l’Union, dans le cadre de la santé des femmes »

Sous la pression des militants pro-vie et pro-famille,  les députés du PPE (Parti populaire européen, droite et centre) et de l’ECR (Conservateurs et réformistes, souverainistes),  avaient déposé deux résolutions alternatives qui n’ont malheureusement pas été adoptées.

Le groupe PPE (Bellamy) a proposé une « autre vision du droit des femmes » ; recherche de la réduction du nombre d’avortements, soutien à la maternité, à la procréation, à la liberté de conscience.

Le groupe ECR a rappelé la compétence des Etats souverains en la matière.

Les conséquences de ce vote sont très importantes. C’est une grosse victoire pour le lobby de l’avortement, après des années d’acharnement idéologique à  promouvoir  leur juteuse industrie.  Rappelons que la Fédération Internationale du Planning familial IPPF est un lobbyiste très actif auprès du Parlement européen : il en reçoit même des subsides!   Même non contraignante, une résolution du Parlement européen devient ipso facto un document de référence  pour les politiques nationales à venir : le rapport invite explicitement les Etats membres à changer leur législation.

Le but de ce rapport était de faire de l’avortement un droit de l’Union européenne, ce qui permettrait d’empêcher des législations restrictives, de supprimer l’objection de conscience aux professionnels de santé opposés à l’avortement et d’imposer l’éducation sexuelle dès l’école primaire. De plus il appelle les Etats européens à permettre l’accès à la PMA pour toutes.

Femina Europa avait écrit aux députés européens pour  leur demander de rejeter ce rapport dans sa totalité. L’UMOFC (Union Mondiale des Organisations Féminines Catholiques), dont Femina Europa est membre, a également marqué son opposition.

 

La loi de bioéthique en France

 L’esprit qui a présidé à l’adoption du rapport Matic est le même que celui de la loi de bioéthique votée en Juin en France qui ouvre à la PMA pour toutes… Le Parlement y a notamment légiféré sur l’IMG (Interruption médicale de grossesse) en refusant d’inscrire une clause de conscience spécifique alors même que le gouvernement l’avait envisagée dans le projet initial.

 

La loi de bioéthique a été votée en France le 29 juin. Elle prévoit, sauf avis contraire du Conseil Constitutionnel :

Source:  genethique.org

 

–  PMA pour les femmes homosexuelles et célibataires (article 1).

–  Accès aux origines sans possibilité d’établir de filiation avec le géniteur, auto conservation des ovocytes (article 2). (Banalisation de la conception par PMA)

–  Filiation à l’égard de deux mères (article 4), création d’un nouveau mode de filiation basé sur la volonté (Article 4) (Risque d’ouverture à la multi parentalité)

–  Recherche sur l’embryon humain :

  1. Facilitation des recherches sur les cellules souches embryonnaires humaines (CESh), allongement de la durée de culture des embryons in vitro
  2. Création d’embryons pour la recherche : autorisation de créer des embryons transgéniques (génétiquement modifiés), des chimères embryon animal/embryon humain, de gamètes artificiels ou à partir de modèles embryonnaires à partir de CSEh etc…

–  Recherche sur les cellules IPS : Autorisation de la création d’embryons chimères à partir de cellules IPS (ex de peau ou de sang) art 17.  Etc  (Franchissement de la barrière des espèces)

–  Réintroduction de la technique du bébé médicament (article 19 bis)

–  Banalisation de l’avortement tardif  (IMG) : suppression du délai de réflexion d’au moins une semaine, refus de la clause de conscience spécifique  IMG, suppression de l’obligation de consulter l’autorité parentale pour les jeunes femmes mineures qui procèdent à une IMG (articles 20 et 21), etc…

 

Notre avis

 « La gravité de ce qui se joue aujourd’hui reste essentiellement sous-estimée » peut-on lire sous la plume de F.X .Bellamy, P. Manent et E. Geffroy dans le Monde du 28 juin.

La transmission de la vie qui était l’apanage le plus sacré et intime de notre condition humaine devient petit à petit une transaction commerciale et une affaire technique exécutée en laboratoire par des tiers. Ces techniques menacent notre intégrité génétique, elles portent atteinte à notre intégrité ontologique en ouvrant la porte à une inconnue abyssale transmissible aux générations futures…

Tout cela peut paraître effrayant. Dans son livre « pilule, sexe et ADN : 3 révolutions qui ont bouleversé la famille » Evelyne Sullerot constatait déjà en 2006 qu’en 30 ans la biologie a élucidé les mystères de la procréation et de la filiation, nous donnant un pouvoir nouveau et des responsabilités différentes. La famille ne sera plus jamais comme avant, mais cela ne veut pas dire que la famille doit disparaître, elle doit se redécouvrir !

Ces nouvelles découvertes nous offrent un territoire immense où la tentation de domination et de toute-puissance est bien présente et où l’homme peut perdre le sens de son existence, de son humanité, mais elles recèlent également des richesses insoupçonnées. Notre défi est culturel et spirituel : il s’agit de transmettre cette joie d’être un homme, une femme, cet émerveillement devant la vie.  « Car il faut affirmer l’homme pour lui-même, et non pour quelque autre motif ou raison : uniquement pour lui-même ! Bien plus il faut aimer l’homme parce qu’il est homme, il faut revendiquer l’amour pour l’homme en raison de la dignité particulière qu’il possède. » Jean-Paul II discours devant l’UNESCO juin 1980.

 

Femina Europa JUIN 2021

 

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