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Femina Europa au XIIIème Congrès mondial des familles à Vérone

Ségolène, vous participez pour la première fois à ce Congrès mondial des familles, vous êtes membre du bureau de Femina Europa, ONG française qui soutient la femme dans son identité intégrale en complémentarité réciproque avec l’homme, quelles sont vos premières impressions ? 

 

Je précise que je suis venue en couple avec mon mari qui est aussi très motivé par le sujet. Nous faisons partie de la génération qui a grandi avec Jean-Paul II, je suis née en 1980 cinq ans après la loi dépénalisant l’avortement en France. La première impression c’est qu’ici tous les participants ont en commun le sens du courage, de la vérité, l’amour du prochain, de la famille et de la vie. La deuxième impression c’est qu’il y a un énorme combat, les politiques ont subi de grosses pressions pour ne pas participer et certains ont vécu un véritable lynchage médiatique. Quand nous sommes arrivés sur la place devant le Grand Palais, les cars de CRS bloquaient des manifestants hostiles qui scandaient des slogans haineux. A l’intérieur du Grand palais, c’est le contraire: c’est paisible, on parle avec enthousiasme et professionnalisme d’amour pour les familles, de valoriser et aimer les enfants, du sens du couple formé par l’homme et la femme, on respecte la vie de la conception à la mort naturelle, on cherche à promouvoir la natalité dans des pays qui se meurent à court terme… C’est un contraste saisissant. Les manifestants seraient étonnés de voir que ce qui se passe ici n’a rien à voir avec ce qu’ils imaginent. Ils sont mal informés. Ils n’ont rien à craindre. Etre pour la vie, c’est justement être contre la violence.

Qu’avez-vous retenu des interventions ?

Au niveau des intervenants religieux il y a ici toutes sortes de confessions, des orthodoxes jusqu’aux catholiques en passant par les mormons et les évangéliques, et tous d’accord sur le thème de la famille fondée sur le couple formé par l’homme et la femme, et ouvert à la vie. Tous se réfèrent à la Bible, avec Adam et Eve, sur la complémentarité homme-femme et sur la notion de «FAMILLE NATURELLE». Quand aux laïcs: experts, scientifiques, intellectuels et représentants de la classe politique européenne présents, tous disent que la promotion de la famille naturelle ne diminue en rien l’accueil de l’autre différent, et que la courbe de l’économie est liée à celle de la natalité. Or la baisse de la natalité, en dessous du seuil de renouvellement des générations (2.1) dans les pays occidentaux européens et américains pose un vrai problème.

Plusieurs interventions soulignaient l’incohérence de la promotion de l’avortement dans des pays où les bébés se font rares. Cependant cet effondrement du taux de natalité est beaucoup plus important dans les familles dites progressistes (attachées à la mondialisation et à l’absence de repères patriotiques) que dans les familles dites conservatrices. Un orateur américain a ainsi expliqué qu’aux environs de 2050, grâce à leur démographie foudroyante, les Etats-Unis devraient compter 300 millions de Mormons et d’Amish.  L’orateur entrevoyait, par cette fécondité des milieux conservateurs, un basculement de la population vers des idées moins libérales et moins progressistes. De mon point de vue, cette idée est à pondérer par le fait qu’un certain nombre d’enfants de conservateurs se laissent séduire par les idées libérales et donc engendrent moins d’enfants, et par les mouvements migratoires massifs qui favorisent une rupture de la transmission des valeurs familiales.

Une politique en faveur des familles doit faire partie de la lutte contre la pauvreté, la violence et les addictions. Les études montrent qu’il y a beaucoup moins de problèmes dans les familles stables qui développent le sens de l’autre, de la fraternité, de l’engagement et de l’entraide.

Un historien a décrypté l’évolution de la femme depuis l’époque romaine jusqu’à nos jours, révélatrice de la mentalité de l’époque. C’était passionnant !

Y-a-t-il des raisons d’espérer?

La Hongrie fait figure d’exemple à suivre. La ministre hongroise a présenté l’action de son gouvernement. Un ensemble de lois favorables à l’accueil de la vie et au mariage, intégré récemment dans la Constitution, commence à porter des fruits. Des aides financières, des prêts pour jeunes mariés avec remboursement à taux dégressif selon le nombre d’enfants allant jusqu’à l’effacement de la dette au delà de 4 enfants, un système dégressif d’allégement concernant les taxes et impôts, une allocation de garde spéciale pour les grands-parents s’occupant de leur petits-enfants, ont été mis en place.

J’ai apprécié aussi l’intervention de la représentante du ministère des femmes, de la famille et des droits de l’homme du Brésil. Les médias en France n’en parlent pas, sinon pour critiquer, alors qu’il y a une vraie volonté de changement en faveur de la famille dans le nouveau gouvernement brésilien. La famille est leur thème primordial, ils ne craignent pas de dire que seul l’amour véritable peut faire baisser la violence !  Le ministre veut protéger la vie dès la conception, il parle de son ministère comme étant celui de la joie et de la vie. Une loi autorisant l’instruction en famille est en projet ainsi que l’intégration des personnes vieillissantes. Confrontés à une crise constitutionnelle, ils réfléchissent à leurs valeurs éthiques. Or  la famille est porteuse de valeurs éthiques et humaines, la parentalité, c’est le don de soi ! Quand la famille va bien, l’économie aussi. Ils ont beaucoup d’idées concrètes pour lutter contre les facteurs de déconstruction de la société tels que la pornographie, l’individualisme, l’ignorance, les addictions…

On peut ajouter que la présence de nombreuses personnalités politiques importantes venant de plusieurs pays est une raison d’espérer, cela montre que l’intimidation ne fonctionne pas et qu’il est possible d’agir sur le plan politique, que c’est une question de volonté.

Votre conclusion ?

J’ai trouvé utile le partage des bonnes pratiques car les bonnes idées peuvent être copiées ou transposées. J’ai apprécié d’approfondir certaines actions et certains thèmes grâce aux ateliers par exemple sur les effets de l’avortement sur la santé des femmes .J’ai pu rencontrer personnellement des experts, comme les responsables de Citizen Go qui font un travail formidable.

Il faut agir de tous les côtés, partout et à tous les niveaux. Ici on se rend compte de l’importance du travail en réseau. Un esprit très positif anime l’ensemble, sans compétition entre les personnes, quelque soit sa compétence, il y a de la place pour tout le monde, personne n’est inutile et chaque action correspond à un talent différent.

Enfin et surtout, c’est réjouissant de constater une grande créativité, et une grande honnêteté dans l’analyse de la situation, on n’est ni dans le superficiel ni dans le déni ou le politiquement correct mais dans la réalité pour répondre aux problèmes, sans juger les personnes. Face à certaines réalités mortifères souvent taboues, comme par exemple la pédo-pornographie, cette rencontre internationale a le mérite de prouver qu’il est possible et souvent urgent d’agir, sans haine et sans violence, avec une vision de l’Homme intégral, de la complémentarité réciproque entre l’homme et la femme,  fondée sur l’espérance, le respect de la vie, et la beauté de la création.

Et je remercie Femina Europa qui m’a demandé de participer à ce Congrès mondial des familles avec mon mari pour  soutenir cette vision et participer à la reconstruction d’une culture bâtie sur le respect de la nature, la confiance et le don.

 

 

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