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Comment investir dans la recherche qui respecte l’embryon ? Telle est la question que s’est posée Laurent Messchaert. Une enquête passionnante sur les choix éthiques des laboratoires.

 

Quelles sont les pratiques des laboratoires en matière de recherche sur l’embryon ?

 

L’embryon est-il un « être humain doué de potentiel », selon la  définition de la Cour Européenne des droits de l’homme, ou un matériau à la disposition de la recherche? En d’autres termes, a-t-il le droit à la vie ou non ?

Une cellule souche est une cellule indifférenciée capable de se multiplier à l’identique ou de se transformer en un ou plusieurs types cellulaires spécialisés de l’organisme. Elle offre des

perspectives extraordinaires pour l’amélioration du traitement de maladies réputées incurables

On en connaît deux sortes:

– Cellule souche  embryonnaire

– Cellule souche pluripotente induite (présente dans l’organisme adulte)

Parce que l’utilisation de cellules souches embryonnaires induit la destruction de l’embryon, les laboratoires se trouvent face à un choix d’ordre éthique. En choisissant ce type de recherche, on considère de facto l’embryon non plus comme un être humain mais comme un objet. Par leur législation, beaucoup de pays remettent en cause des lois protégeant l’intégrité de l’embryon. « Sa dignité inviolable d’être humain ne repose plus sur son essence mais sur la volonté fluctuante d’un autre » (L. Meeschaert). Les investisseurs pourraient avoir un rôle de contre poids en orientant leurs placements vers les laboratoires qui ont fait le choix éthique du respect de l’embryon, favorisant ainsi les recherches alternatives réalisées à partir de cellules pluripotentes induites qui présentent de plus des perspectives d’avenir bien supérieures (Le Professeur Yamanaka a été récompensé en 2012 par le prix Nobel de médecine pour son travail dans ce domaine).

Enquête

Laurent Meeschaert (voir biographie en fin) dans le cadre de son activité professionnelle de conseil en investissements a conduit une enquête au niveau mondial auprès de laboratoires pharmaceutiques et cosmétiques afin de connaître leur position sur le sujet. En juin 2012, elle a été publiée sur le site créé à cette occasion : embryo-ethics.com

Au niveau mondial 44 laboratoires ont été interrogés :

– 22 ont indiqué ne pas utiliser les cellules embryonnaires dont Bayer en Allemagne, Bio Mérieux et l’Oreal en France, Nestlé en Suisse, Lilly aux USA…

– 9 les utilisent dont Collectis et Sanofi en France, Roche et Novartis en Suisse, Johnson et Johnson aux USA…

– 13 n’ont pas répondu

Remarques

Outre tous les détails de l’enquête, on trouve en annexe la correspondance échangée avec différents laboratoires. Dans certains cas les réponses sont assez ambivalentes, celle de Lilly par exemple qui, tout en affirmant ne pas avoir recours actuellement aux cellules embryonnaires, envisage son éventuel recours dans le futur de manière « exceptionnelle, dans le cas où il n’y aurait pas d’alternative ». Novartis qui, lui, déclare les utiliser évoque des procédés de contrôles internes pour encadrer les techniques de recherche touchant à ce domaine. On voit donc que certains laboratoires souhaitent ainsi montrer leur prise de conscience des enjeux éthiques sans pour autant en assumer les conséquences.

Coup d’œil sur la législation dans différents pays

En Grande Bretagne et aux Etats Unis, la législation est devenue « très souple » et autorise sans restriction particulière la recherche à partir des cellules embryonnaires. La législation allemande, en revanche, est très restrictive (loi de janvier 1991 sur le respect de l’intégrité de l’embryon).

La France a, depuis 2004 progressivement levé les interdits, tout en encourageant officiellement à développer les autres moyens et en permettant au personnel l’exercice de l’objection de conscience. En 2013, la destruction d’embryon à fin de recherche est autorisée.

L’auteur de l’enquête

Laurent Meeschaert, Sciences Politiques, IPC, ESSEC

Carrière professionnelle : Human Ressources Manager chez l’Oréal (4ans) et Office Dépôt (4 ans). Il fonde en 2004 sa société de conseil www.l-m-conseil.com: accompagnement professionnel, bilan de compétence, conseil en orientation.

Il crée en 2007 la  Fondation Identité et Dignité ayant deux objectifs : la protection et mise en valeur du patrimoine chrétien et le respect de la dignité humaine (soutien aux femmes enceintes, réflexion et formation).                          Contact : Fondation Identité et Dignité 28 rue Saint Lazare 75009 Paris Tel : 01 44 7019 09              Email : contact-fid@orange.fr

Article du journal l’homme nouveau

http://www.hommenouveau.fr/529/ethique-et-tac/embryo-ethics—entretien-avec-laurent-meeschaert.htm

 

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