Juristes pour l’Enfance apporte son soutien à l’Italie 

 Déclaration orale d’Olivia Maurel à l’ONU Genève

FEMINA EUROPA a soutenu cette déclaration 

30 juin 2025. Olivia Maurel, porte-parole de la Déclaration de Casablanca, fait une déclaration sur la gestation pour autrui lors de la 59e session du Conseil des droits de l’homme consacrée à l’adoption de l’Examen périodique universel de l’Italie (texte de la Déclaration ci-dessous).

L’Examen périodique universel (EPU) est un mécanisme du Conseil des droits de l’homme qui incite chaque État Membre à procéder tous les 4 ans et demi à une évaluation par les pairs, autrement dit les autres pays, de son bilan en matière de droits de l’homme.

Dans le cadre de son examen, l’Italie a reçu le 20 janvier 2025 de l’Argentine la recommandation suivante sur la gestation pour autrui :

« Intensifier la lutte contre le nouveau fléau de la traite des enfants par la gestation pour autrui commerciale, qui constitue une atteinte à la dignité humaine »

Cette recommandation est historique : c’est la première fois qu’une recommandation est formulée sur le sujet de la GPA dans le cadre de l’EPU.

Tout en soulignant que l’atteinte à la dignité résulte de toute GPA, et non seulement de la GPA commerciale, la Déclaration de Casablanca remercie l’Italie d’avoir accepté cette recommandation, manifestant ainsi sa volonté de persévérer dans l’action engagée par la réforme de la loi italienne, pour sanctionner le recours à la GPA par des Italiens y compris à l’étranger, faisant ainsi de la GPA un crime universel, quel que soit le lieu où il est commis.

Olivia Maurel déclare :

« En tant qu’enfant née par gestation pour autrui, arrachée à ma mère à la naissance, je sais dans ma chair ce que signifie être traitée comme un produit. Aujourd’hui, à travers cette déclaration vidéo, je prête ma voix à tous ceux qu’on n’écoute pas : les enfants nés sous contrat, les mères réduites à leur utérus, les femmes exploitées au nom du désir d’autrui.

Je remercie l’Italie d’avoir eu le courage de reconnaître cela et de faire de la lutte contre la GPA une priorité politique et juridique. Ce que l’Italie fait aujourd’hui, c’est poser une boussole morale face à un marché mondial de la procréation devenu hors de contrôle.

Chaque enfant a le droit de naître pour lui-même, pas pour répondre au désir d’un autre.

J’en appelle à tous les États attachés aux droits humains : emboîtez le pas de l’Italie. Refusez que des femmes soient utilisées et que des enfants soient fabriqués, déplacés, livrés. »

Des dizaines et des dizaines d’ONG engagées pour les droits humains, et en particulier les droits des femmes et des enfants, de partout dans le monde et dans toutes les langues, ont apporté leur soutien officiel à la Déclaration présentée par Olivia Maurel.

FEMINA EUROPA a soutenu officiellement cette Déclaration (ci-dessous)

NGOs  statement on surrogacy by Juristes pour l’enfance during the 59th Human Rights Council Session (Italy’s Universal Periodic Review)

Statement by Olivia Maurel, spokesperson for the Casablanca Declaration

30 June 2025  

 

Mister President,

Juristes Pour L’Enfance, on behalf of NGOs from all over the world, welcomes Italy’s acceptance of a recommendation from Argentina to fight the surrogacy market.

While we regret that not all forms of surrogacy were mentioned in the recommendation, we are pleased that surrogacy, a global market experiencing a substantial growth, is receiving increased attention at the Human Rights Council. Indeed, Reem Alsalem, the UN Special Rapporteur on violence against women and girls, is currently working on a report on surrogacy and its connection to violence against women and girls for the upcoming UN General Assembly session.

Surrogacy constitutes a blatant violation of the Convention on the Rights of the Child. In particular, the rights of every child: to know his or her parents and to be cared by them, to preserve their identity, to be protected against illicit transfer, to be protected against arbitrary or illegal interference in their family life, to have safeguards in the adoption procedure and to be protected against sale for any purpose or in any form.

Surrogacy involves the economic exploitation of women’s reproductive capacities: it poses significant health risks during pregnancy, childbirth and postpartum. We regret that arguments of bodily autonomy are being instrumentalized to justify a practice that reduces women to instruments of production. As such, it is a practice that cannot be consented to.

Mister President,

The surrogacy industry perpetuates global inequalities, with wealthier individuals from developed countries seeking surrogates in developing countries.

We call on States to support the Casablanca Declaration for the Universal Abolition of Surrogacy to develop a comprehensive and legally binding international instrument to end this grave practice. Evidence demonstrates that this is the only way to stop intensifying trafficking and other forms of exploitation.

Thank you.

 

The Declaration of Casablanca makes the following recommendations to the States

 

• Prohibit surrogacy on their territory

• Deny any legal validity to contracts bearing the undertaking from a woman to carry and deliver a child

• Punish individuals and corporations acting as intermediaries between the surrogacy mothers and the orderers

• Prosecute individuals who have recourse to a surrogate mother on their territory

• Prosecute their nationals who have recourse to a surrogate mother outside their territory

• Act in favor of the implementation of a legal instrument bearing global prohibition of the surrogacy.

 

For more information about the Casablanca Declaration:

www.declaration-surrogacy-casablanca.org

On Facebook : Declaration for the Universal Abolition of Surrogacy

On X: @CasaDeclaration

Email: contact@declaration-surrogacy-casablanca.org